top of page

La grande distribution rappelée à l’ordre par la Répression des fraudes

  • Jean-Philippe CANTIN
  • 3 févr.
  • 2 min de lecture

La Répression des fraudes (DGCCRF) a rappelé les règles en matière de négociations commerciales à la fédération professionnelle des supermarchés (FCD), dans un courrier révélé mercredi par le média spécialisé LSA et authentifié par Bercy, et qui fait suite à des signalements émanant de «certains fournisseurs». «La DGCCRF prête une attention toute particulière au contexte de recomposition du secteur de la grande distribution», écrit la directrice générale de la DGCCRF, Sarah Lacoche, à la déléguée générale de la FCD Layla Rahhou, selon ce courrier déjà évoqué précédemment par le média La Lettre. La DGCCRF a confirmé mercredi à l'AFP que le courrier émanait bien de ses services.

Rachat de Cora par Carrefour, rachat de l'essentiel des grands magasins Casino par Intermarché, Auchan et Carrefour, constitution d'importantes alliances aux achats etc. : «De tels rapprochements, même s'ils n'ont en eux-mêmes aucun caractère illicite, sont susceptibles de favoriser le développement de pratiques abusives de la part des opérateurs concernés», écrit Sarah Lacoche dans ce courrier daté du 27 janvier. Une préoccupation «corroborée par les déclarations de certains fournisseurs», poursuit-elle, citant des «demandes d'alignements sur les conditions tarifaires obtenues précédemment par le membre le plus favorisé d'une alliance à l'achat», ou encore des «demandes de comparaisons des accords».



«Coordination anticoncurrentielle»

«La participation d'une entreprise à plusieurs accords d'achat groupé ne doit en aucun cas mener à des échanges d'informations anticoncurrentiels ou à d'autres types de coordination anticoncurrentielle entre les divers accords d'achat», écrit encore Mme Lacoche. Les enquêteurs de la DGCCRF «seront particulièrement attentifs aux éléments ayant trait à de telles pratiques» lors des contrôles des négociations commerciales en cours, précise-t-elle.

Chaque année entre début décembre et le 1er mars, la grande distribution négocie avec ses fournisseurs de l'industrie agroalimentaire les conditions (prix d'achat, place en rayon, calendrier promotionnel...) auxquelles elle va lui acheter une large partie des denrées commercialisées dans ses rayons pour le reste de l'année. Ces négociations sont traditionnellement tendues et les distributeurs accusent régulièrement leurs fournisseurs, notamment les plus grands groupes, de leur demander des hausses de tarifs trop importantes. En retour, les fournisseurs accusent les supermarchés de tirer les prix à la baisse sans considération pour la hausse de leurs coûts de production.





 
 
 

Comments


bottom of page